Comité Liturgique-Fabrique

Sainte-Marie-Salomé : Forti animo et alto

D’un cœur fier et courageux, telle est notre devise. Elle décrit fidèlement l’essence même dont sont issus les saloméens et saloméennes. Nous sommes fiers de notre ascendance majoritairement acadienne qui nous a légué l’amour de la terre, le courage des pionniers, l’habileté de nos artisans, le sens de la fête, l’abondance de surnoms et une propension aux discussions animées.

Nos pionniers
En 1766-1767, les premiers arrivants sont tous des Acadiens, victimes de la déportation de 1755. Après douze ans d’exil à Boston ou d’autres états de la Nouvelle-Angleterre, le curé Jacques Degeay, du Portage, les accueille avec mansuétude. Ces Acadiens avaient juré « par la croix et la cognée » de rebâtir une « Nouvelle-Acadie ». Au total, 27 familles viennent s’y établir.

Vie religieuse
Le 15 août 1888, la fondation canonique de la paroisse de Sainte-Marie-Salomé a lieu. Le curé fondateur est l’abbé Tancrède Viger. Une chapelle temporaire est construite en attendant d’avoir accumulé les fonds nécessaires pour bâtir l’église. Pour loger le curé Viger et sa ménagère, le presbytère est érigé en 1889. La construction s’est effectuée en trois mois au coût de 2 500$. Construite en 1896, l’église est en pierre à bosse qui alterne avec chaines et cordons en pierre de taille. Le dimanche, 5 juillet 1896, a lieu la bénédiction solennelle de la pierre angulaire; suivront l’inauguration de l’église et la bénédiction des trois cloches, le 28juillet 1897. Nos ancêtres furent des planteurs de croix. Des neuf croix de chemin originelles, sept subsistent encore.

Vie municipale
Sainte-Marie-Salomé est un détachement de la paroisse de Saint-Jacques. Sa reconnaissance civile date du 22 décembre 1888. Azarie Mireault, cultivateur, est le premier maire élu.

Jusqu’en 1900, les assemblées du Conseil municipal se tiennent dans la maison du maire. À partir de 1900, la Fabrique transforme la chapelle temporaire en salle paroissiale où se tiendront, dorénavant, les réunions du Conseil municipal. Cette salle, devenue Salle Viger en 1976, sert à tous les organismes de la communauté. Aujourd’hui, une station de pompes à incendie est adjacente à la Salle Viger. Le Conseil municipal achète le presbytère pour l’utiliser comme centre administratif en 1985.

Vie quotidienne
Avant 1960, l’instruction des enfants est dispensée dans les écoles de rang par des professeurs laïques et au couvent du village par les Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie. En 1960, un pas important est fait vers la centralisation de l’enseignement par la construction d’une école qui regroupe tous les élèves de la paroisse.

La municipalité est à demi ceinturée par une bande de terre sablonneuse favorable à la culture de la pomme de terre. Les terres argileuses sont propices à l’agriculture tandis que les terres centrales sont excellentes pour la culture maraîchère. Les nombreux boisés permettent une activité acéricole prospère. Plusieurs commerces à vocations multiples s’établissent sur le territoire : ferme maraîchère, porcine et laitière, ébénisterie, dépanneur, restaurant, garage, constructeur. Les Saloméens, à l’instar de leurs ancêtres acadiens, sont fiers de leurs racines, courageux, travailleurs, accueillants et chaleureux.

Andrée Mireault Foster